Notre exploitation agricole
Présentation de l'exploitation
L’exploitation agricole de la Quibouquière est installée depuis la création du lycée en 1968. Elle s’est dotée en 1993 de batiments rénovés et d’une surface agricole utile plus étendue afin de mieux affronter l’avenir.
De nouveaux batiments ont été construits en 2023 : une nouvelle salle de cours, une salle de traite, un batiment génisse.
L’exploitation dispose actuellement de 80 hectares de surface agricole utile. 5ha sont dédiés au verger cidricole.
Les principes de l'exploitation
- une forte utilisation pédagogique
- une exploitation transposable dans le territoire
- une production agricole professionnelle dans une
- démarche d’agriculture durable
- la prise en compte de l’environnement
- le travail en réseau avec des professionnels
- l’accueil du public
- production laitière AB : 80 vaches normandes et Prim’Hostein
- production de pomme AB
- cultures diverses
Nos productions
Objectifs
- la diversification des productions de qualité
- le développement de l’accueil de la ferme (création d’une ferme pédagogique)
- la préservation de l’environnement
- l’amélioration de la gestion de l’énergie (méthanisation)
Vous souhaitez nous soutenir dans nos missions ? Vous avez un projet en lien avec l’agriculture ?
L’exploitation agricole du Campus Métiers Nature de Coutances est une institution locale. Elle est bien implantée dans le territoire et bénéficie d’un large réseau de partenaires. N’hésitez pas à nous contacter.
Méthanisation
Depuis 2023, l’exploitation est équipée d’une méthanisation voie sèche.
Quel est le principe de la méthanisation ?
La réaction de méthanisation a été décrite pour la première fois en 1776 par Volta suite à l’observation de gaz qui s’échappaient d’un marais. Plus tard, c’est Lavoisier qui mit en évidence la composition de ce gaz qui prendra par la suite le nom de méthane.
La méthanisation est la réaction biologique naturelle de dégradation de la matière organique par des bactéries dans un milieu totalement dépourvu d’oxygène.
Cette transformation aboutit à la formation d’un gaz appelé biogaz et composé à 60% de méthane (CH4) et à 40% de dioxyde de carbone (CO2) en moyenne.
Au cours de cette dégradation, 4 réactions biologiques se succèdent mobilisant des bactéries diverses dont l’action dépend des conditions du milieu dans lequel elles se trouvent. C’est pourquoi il est important de surveiller finement les paramètres physico-chimiques (température, PH, …) d’un méthaniseur afin d’optimiser le travail de dégradation des bactéries et donc de favoriser la production de biogaz.
Toutes les matières organiques ne se dégradent pas aussi bien. Plus la matière organique a une structure complexe, plus elle est dégradée lentement et difficilement. De plus les matières sont plus ou moins énergétiques. C’est pourquoi toutes les matières n’ont pas le même pouvoir méthanogène.
La méthanisation en pratique
Le type de méthanisation est défini par le substrat introduit dans le méthaniseur :
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- la méthanisation agricole (proportion de déchets agricoles > 60% du gisement total), cas du projet du lycée agricole de Coutances ;
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- la méthanisation de « STEP » pour des boues de station d’épuration ;
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- la méthanisation industrielle pour des déchets d’industrie ;
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- la méthanisation territoriale pour des déchets de collectivité (déchets de cantine, d’espaces verts, …) ;
Il existe une grande variété dans les unités de méthanisation, en fonction des différents procédés qu’elles utilisent. Le choix du type d’unité sera conditionné par la nature du substrat à méthaniser et par sa texture (pâteux, solide, liquide). Actuellement, la voie la plus développée est la voie « infiniment mélangée ».
Dans le cadre du projet de Coutances, la voie choisie est dite « sèche discontinue » pour laquelle le gisement à méthaniser doit facilement être transportable (pelletable). Il faut donc privilégier des fumiers de type pailleux, riches en matières sèches. Ces matières doivent pouvoir être introduites dans l’unité à l’aide du chargeur d’un tracteur.
Contrairement à la voie liquide, la matière est introduite de manière discontinue dans le temps : tous les 15 jours, un garage sera vidé puis réalimenté et la matière y séjournera 60 jours. Au lycée agricole de Coutances, le méthaniseur sera constitué de 4 garages qui travailleront en parallèle.
Une fois transformé en biogaz, celui-ci pourra être utilisé de différentes manières. Le lycée a choisi de le valoriser par cogénération en le convertissant en électricité et en chaleur au niveau d’un moteur spécifique.
L’électricité sera ensuite revendue à ERDF et la chaleur pourra être valorisée an niveau des bâtiments du lycée par exemple.
Une réglementation très précise, dont les contraintes dépendent du niveau de risque, encadre chaque étape de la méthanisation, des matières méthanisées à l’utilisation du digestat, en passant par la valorisation du biogaz.
La ferme pédagogique :
préservation des races normandes
La Normandie possède un très riche héritage de races patrimoniales, fruit d’un travail de sélection porté par des éleveurs passionnés. Cette richesse vivante fait de notre Région la 1ère de France en termes de diversité de races locales.
Ces races locales emblématiques font partie du patrimoine de la Normandie. Face aux nouveaux défis à relever d’ordre sanitaire, climatique et environnemental, cette biodiversité génétique « rustique » constitue une opportunité. A l’heure où les consommateurs sont en quête de produits locaux et de qualité, ces races patrimoniales peuvent constituer un facteur de différenciation, créateur de valeur ajoutée sur des filières recherchant le haut de gamme.
Au niveau des jardins de l’exploitation horticole du Campus Métiers Nature, le bâtiment du poulailler est installé avec les équipements d’alimentation et d’abreuvement. Le parcours est également clôturé. Le poulailler accueille désormais 80 poules pondeuses.
La création de la mini-ferme pédagogique a débuté en septembre 2021. Plusieurs espèces sont représentées : Chèvres des fossés, moutons de race cotentine, canards Duclair, oies normandes, Poules Crève-cœur, lapins blanc de Hotot et lapin normand. Elle est également située dans le jardin de
l’exploitation horticole de l’établissement.
A ce jour, les différents enclos pour les animaux sont installés avec un accès à l’eau courante. Le poulailler est monté et un filet de protection a été installé pour la volaille. Des abris en bois ont été construits pour les chèvres et des clapiers neufs ont été posés à côté du bâtiment volailles. Les abords sont en cours d’amélioration (plantation d’arbustes, bassin
pour les canards…).
Depuis l’acquisition des animaux, il y a eu deux portées de lapins (Hotot et Normands). Les poules Caumont ont également eu des poussins et l’une des chèvres des fossés a eu une chevrette baptisée « Giroflée ». Cette mini-ferme sert de support pédagogique principalement pour les classes de 4e et de 3e . Elle a été ouverte au grand public lors du « salon de l’agriculture près de chez vous » les 7 et 8 mai 2022 et 6 et 7 mai 2023 (accueil de plus de 11000 visiteurs au total) et lors du festival des jardins et des dahlias en septembre 2022 (5100 visiteurs). La promotion des races patrimoniales a été réalisée lors de ces temps forts en partenariat avec les associations de préservation des races locales (association des ânes du Cotentin, association des ânes normands, association OSCAR et Société d’aviculture de St Lo). Les affiches fournies par le Conseil régional sont utilisées sur site et à l’entrée de l’établissement. Des affiches en anglais ont été réalisées par les élèves avec leur enseignante d’anglais à partir des documents fournis par le Conseil régional.